Ce blog ne sert plus à grand chose...
Il n'y a plus grand-chose d'écrit...
Il n'y a plus grand monde pour le lire...
Tant pis, j'écris quand même un article aujourd'hui : j'ai quelques petites choses à déposer, tant mieux si elles trouvent lectrices à leur pied (et non pas à leurs pieds, ce serait prétentieux).
Hier vers 16h10, en préparant le goûter de ma fille, j'ai ovulé. (À gauche).
Ne me demandez pas comment je sais que cette douleur-là, à ce moment-là, est une ovulation. Je le sais, point barre. Et je n'en reviens pas de le savoir.
Je me demande ce que mon corps serait capable de faire de cette ovulation si MonHomme acceptait d'envisager des une tentatives de n°2. Nulle amertume dans cette interrogation en ce moment, mais je n'aurais pas dit la même chose il y a quelques semaines. Va comprendre...
Je n'ai aucune contraception depuis 11 mois. (heu... depuis 6 ans et 3 mois en fait mais bon, vous avez compris l'idée hein). Juste la confiance qui nous lie, juste la certitude absolue qu'un enfant se fait à deux...
Hier à la visite des 11 mois, mon généraliste m'a dit au passage que c'était important de faire des choses pour moi, d'être, en plus d'une maman, une "épouse", une amante, une femme... Il m'a demandé ce que j'en pensais, comment je m'en sortais.
Je lui ai répondu spontanément que je trouve que ce n'est pas simple mais passionnant.
Nous avons tout à inventer, tout à découvrir.
Découvrir notre fille, avant tout.
Découvrir le Papa qu'il est, la Maman que je suis. Découvrir les parents que nous sommes ensemble.
Inventer l'homme, la femme que nous devenons.
Inventer le couple amoureux que nous devenons.
La vie nous sourit, c'est bien le minimum que de lui sourire en retour.
Ma Titona a toujours du mal à s'endormir. Pour les siestes, pour les nuits. À la crèche, semble-t-il, ça se passe "bien". On ne demande pas trop de détails, car... est-ce un "bien" qui dit "elle pleure mais on gère", que je détesterais car ma fille pleure et je ne suis pas là pour la consoler, ou un "bien" qui dit "elle s'endort sans une protestation", que je détesterais car alors pourquoi pleure-t-elle pour les siestes à la maison ?
Ces jours-ci je ne gère aucun coucher, je ne m'en sens pas capable. Alors MonHomme l'aide à s'endormir, avec une patience qui me sidère et me culpabilise et me libère.
Hier soir, MonHomme en vadrouille, ma fille s'est endormie contre moi, sa tête posée au creux de mon cou. C'était la première fois. (elle s'est endormie souvent contre moi, mais à plat ventre sur mon bras)
J'avais vu, souvent, des mamans ou des papas avec leur petit abandonné contre eux, la tête dans le cou. J'avais trouvé ça émouvant. J'avais parfois rêvé d'en faire autant. Rêvé mais pas trop fort, pour ne pas me faire trop mal.
Si j'avais su...
Si j'avais su que le bonheur pouvait être si grand, j'aurais été jalouse.Furieusement jalouse.
Si j'avais su qu'il serait si fort, chaque jour, chaque seconde, j'aurais tué pour le toucher du doigt.
Vous qui cherchez encore : tant qu'il vous reste un peu d'espoir, un peu de force, un peu d'envie, battez-vous.
Pour porter un enfant ou pour aller le chercher à l'autre bout du monde, "peu importe".
Un jour votre enfant s'endormira dans vos bras, la tête au creux de votre cou, et la vie vous sourira.
Je pense à vous, je vous embrasse depuis mon pays heureux.