Lorsque le diagnostic d'Ovaires Poly-Kystiques a été posé par ma gynéco, j'ai fait comme tout le monde : j'ai gogolisé.
J'ai trouvé des infos : sur des sites médicaux "sérieux", des infos techniques sur le diagnostic, les étapes de traitement, etc. Rien de plus que ce que m'avait dit ma gynéco. J'ai du naviguer sur des blogs pour en savoir un peu plus, obtenir des infos que j'ai ensuite fait confirmer par ma gynéco, justement. La plupart étaient justes. (comme quoi, les blogs, c'est pas mal parfois) (et en plus ça m'a donné l'idée d'ouvrir le mien)
J'ai toujours eu une grande confiance dans ma gynéco PMA (même si, comme toutes les filles dont les tentatives échouent à répétition, j'ai été taquinée à moment donné par l'envie de changer de crèmerie, pour voir) (comme j'ai bien fait de ne pas le faire...). Elle a toujours répondu à mes questions, et lorsque j'ai osé l'interroger sur ses choix "tactiques" concernant nos traitements, ses réponses m'ont prouvé qu'elle avait envisagé toutes les pistes que j'avais trouvées sur le net mais dont elle ne m'avait jamais parlé. C'est un vrai, bon, médecin.
Mais.
Elle ne m'a jamais parlé des pathologies, ou même simples soucis, associés aux OPK. Je lui ai demandé de traiter mon infertilité, elle a traité mon infertilité (Avec succès, n'oublions pas !).
J'aurais aimé qu'elle prenne le temps de m'expliquer, du point de vue hormonal, ce qui clochait. Pourquoi j'avais des OPK, ou, si elle ne savait pas pourquoi, quels étaient les critères de diagnostic, quel était le pronosctic global (hors questions de fertilité, j'entends)
J'aurais aimé qu'elle me parle, un peu, de ce qu'il y a autour des OPK (ouais je sais la formulation est douteuse... autour des ovaires polykystiques il y a des kystes, je suis au courant et si tu lis cet article c'est que tu le sais aussi).
Par exemple, l'hyperpilosité. Ça en fait j'aurais bien aimé qu'on m'en parle vers 17 ou 18 ans, quand il est devenu clair que mon cycle menstruel était tout pourri et que moi, indépendament de ça, j'étais hyper-complexée par mes poils aux jambes (et ailleurs) que je trouvais très anormaux (et j'avais raison !). J'aurais aimé aussi qu'on en parle à ma mère, qui aurait peut-être renoncé à m'interdire formellement de m'épiler et de me raser car elle n'avait jamais eu besoin de le faire alors pourquoi je l'aurais fait, moi ?
Par exemple, la tendance au surpoids, voire à l'obésité. Parce que je me suis toujours sentie très coupable de mon surpoids (réel ou supposé), parce que je sentais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait autour de ça (et pas seulement mon alimentation) mais que je ne pouvais le dire à personne parce que je redoutais qu'on me réponde que je me cherchais des excuses (OH ! que cet aveu est difficile... OH ! que j'aurais du m'écouter...).
Par exemple plein d'autres trucs pas sympas, que j'ai potassés pendant ma période PMA et que j'ai oubliés maintenant, car oui on oublie (mais pas tout).
Mais là, aujourd'hui, il y a une information que je trouve capitale et que je n'ai trouvée ni sur le net, ni chez un gynéco.
Elle m'a été donnée, il y a peu de temps, par une médecin naturopathe qui, en toute simplicité, a révolutionné mon rapport à mon alimentation et à mon poids.
La pathologie des OPK est associée à une modification du métabolisme des glucides.
Quand elle me l'a expliqué j'étais un peu sonnée, alors je n'ai pas tout bien retenu du point de vue technique : toi le scientifique qui passe par là, ne me reproche pas mon imprécision s'il te plaît (par contre si t'y connais et que tu veux apporter des précisions en commentaire, n'hésite pas).
En gros, les glucides sont transformés "directement" (ou au moins plus vite qu'il ne faudrait) en graisses. D'où la tendance au surpoids, et à l'obésité (CQFD...).
Le risque, à long terme, est l'apparition d'une insulinorésistance, et donc éventuellement d'un diabète.
YOUPI !!!!
En soi, ça fait flipper. D'ailleurs, j'ai commencé par faire l'autruche et ignorer cette histoire pendant quelques mois. Mais au rendez-vous suivant, elle est revenue à la charge. Et là j'ai compris que je tenais une explication à toute mon histoire de surpoids, de difficultés alimentaires, d'incompréhension, d'impuissance,de culpabilité...
J'ai pleuré longtemps dans le cabinet de cette dame qui venait de me faire comprendre que non, je n'étais pas une mauvaise fille qui était incapable de maigrir parce qu'elle n'avait pas assez de volonté.
Juste une fille qui avait une maladie.
Juste une maladie, bordel.
Juste une maladie.
Bordel.
Juste une révolution...
Et des solutions. Ça tient en deux conseils simples :
- supprimer totalement tous les sucres ajoutés : tout ce qui est préparé avec du sucre (bonbons, gâteaux, patisseries, biscottes, confiture...), mais aussi pain et pâtes si elles ne sont pas complètes, miel... (est-ce que ce sont les "sucres simples" ?). Par contre on peut manger des fruits frais ou secs et des "sucres lents" à condition que ce soient des céréales complètes ou au minimum semi-complètes.
- essayer de faire 1/2 heure de marche rapide par jour (pour savoir si c'est "assez rapide" : il faut avoir assez de souffle pour parler, mais pas pour chanter).
Deux remarques :
- Le premier a l'air difficile à tenir, mais si on a l'idée qu'on "se fait du mal" en mangeant quelque chose de sucré, ça aide beaucoup : on en a beaucoup moins envie !
- Ça a l'air de conseils "génériques" à toute personne qui veut maigrir... Sauf que la marche quotidienne, je l'ai fait longtemps, longtemps, et sans résultat. Sauf que pour un "rééquilibrage alimentaire" classique, on vous parle beaucoup des graisses, au moins autant que du sucre. Et que moi la restriction de graisses et de sucres j'avais testé, mais je ne l'avais pas tenue longtemps : en fait je pense que j'avais déjà une alimentation normale, et que du coup en enlever c'était trop difficile à tenir. Que celui ou celle qui n'a pas d'OPK s'abstienne, s'il vous plaît, de commenter de façon peu réfléchie et éventuellement désobligeante.
J'ai arrêté tous les sucres ajoutés ou presque (pas le pain blanc... c'est compliqué pour moi, mais je vais peut-être m'y mettre car l'efficacité de la chose me motive). Le début a été difficile, mais au fur et à mesure ça devient plus naturel. J'ai moins envie de sucre, je me tourne spontanément vers le salé. J'ai eu un peu peur au début de compenser avec des trucs gras, mais j'ai décidé de ne pas me prendre la tête avec ça et de ne pas me restreindre par ailleurs (en restant raisonnable hein !).
C'était il y a 1 mois.
J'ai perdu 1 kg. Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est un kilo avec lequel je luttais depuis plus d'un an, à coup de privations, frustrations, déceptions et auto-flagellations. Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est une victoire colossale pour moi.
Je suis à 500g de mon poids avant grossesse, sur la pente descendante, et ça me fait un bien fou...
Voilà, c'est mon retour d'expérience sur cette histoire d'OPK et d'insulinorésistance.
J'aurais aimé trouver cette info il y a quelques années. Pour mon bien-être moral, et pour épargner à mon corps quelques années de sucre dangereux pour moi. Tout le temps où on sait est du temps gagné sur le diabète...
Je voulais faire un article court et factuel pour donner l'essentiel de l'info seulement, je n'y suis pas arrivée. Tout ça me touche de trop près, je ne sais rien enlever dans ce texte que je sais pourtant trop long.
Jespère n'avoir découragé personne de lire juqu'au moment intéresant.
J'espère qu'une personne, au moins, tirera un bénéfice de ce que j'ai posé ici.
PS : toi qui me lis pour la première fois, va voir s'il te plaît l'avertissement en bas de page. Juste au cas où. (et, peut-être, si tu me connais, abstiens-toi de lire le reste du blog ?)