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6 avril 2014 7 06 /04 /avril /2014 16:52

 

Lorsque le diagnostic d'Ovaires Poly-Kystiques a été posé par ma gynéco, j'ai fait comme tout le monde : j'ai gogolisé.

J'ai trouvé des infos : sur des sites médicaux "sérieux", des infos techniques sur le diagnostic, les étapes de traitement, etc. Rien de plus que ce que m'avait dit ma gynéco. J'ai du naviguer sur des blogs pour en savoir un peu plus, obtenir des infos que j'ai ensuite fait confirmer par ma gynéco, justement. La plupart étaient justes. (comme quoi, les blogs, c'est pas mal parfois) (et en plus ça m'a donné l'idée d'ouvrir le mien)

 

J'ai toujours eu une grande confiance dans ma gynéco PMA (même si, comme toutes les filles dont les tentatives échouent à répétition, j'ai été taquinée à moment donné par l'envie de changer de crèmerie, pour voir) (comme j'ai bien fait de ne pas le faire...). Elle a toujours répondu à mes questions, et lorsque j'ai osé l'interroger sur ses choix "tactiques" concernant nos traitements, ses réponses m'ont prouvé qu'elle avait envisagé toutes les pistes que j'avais trouvées sur le net mais dont elle ne m'avait jamais parlé. C'est un vrai, bon, médecin.

 

Mais.

 

Elle ne m'a jamais parlé des pathologies, ou même simples soucis, associés aux OPK. Je lui ai demandé de traiter mon infertilité, elle a traité mon infertilité (Avec succès, n'oublions pas !).

 

J'aurais aimé qu'elle prenne le temps de m'expliquer, du point de vue hormonal, ce qui clochait. Pourquoi j'avais des OPK, ou, si elle ne savait pas pourquoi, quels étaient les critères de diagnostic, quel était le pronosctic global (hors questions de fertilité, j'entends)

 

J'aurais aimé qu'elle me parle, un peu, de ce qu'il y a autour  des OPK (ouais je sais la formulation est douteuse... autour  des ovaires polykystiques il y a des kystes, je suis au courant et si tu lis cet article c'est que tu le sais aussi).

 

Par exemple, l'hyperpilosité. Ça en fait j'aurais bien aimé qu'on m'en parle vers 17 ou 18 ans, quand il est devenu clair que mon cycle menstruel était tout pourri et que moi, indépendament de ça, j'étais hyper-complexée par mes poils aux jambes (et ailleurs) que je trouvais très anormaux (et j'avais raison !). J'aurais aimé aussi qu'on en parle à ma mère, qui aurait peut-être renoncé à m'interdire formellement de m'épiler et de me raser car elle n'avait jamais eu besoin de le faire alors pourquoi je l'aurais fait, moi ?

 

Par exemple, la tendance au surpoids, voire à l'obésité. Parce que je me suis toujours sentie très coupable de mon surpoids (réel ou supposé), parce que je sentais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait autour de ça (et pas seulement mon alimentation) mais que je ne pouvais le dire à personne parce que je redoutais qu'on me réponde que je me cherchais des excuses (OH ! que cet aveu est difficile... OH ! que j'aurais du m'écouter...).

 

Par exemple plein d'autres trucs pas sympas, que j'ai potassés pendant ma période PMA et que j'ai oubliés maintenant, car oui on oublie (mais pas tout).

 

 

 

Mais là, aujourd'hui, il y a une information que je trouve capitale et que je n'ai trouvée ni sur le net, ni chez un gynéco.

Elle m'a été donnée, il y a peu de temps, par une médecin naturopathe qui, en toute simplicité, a révolutionné mon rapport à mon alimentation et à mon poids.

 

La pathologie des OPK est associée à une modification du métabolisme des glucides.

Quand elle me l'a expliqué j'étais un peu sonnée, alors je n'ai pas tout bien retenu du point de vue technique : toi le scientifique qui passe par là, ne me reproche pas mon imprécision s'il te plaît (par contre si t'y connais et que tu veux apporter des précisions en commentaire, n'hésite pas).

En gros, les glucides sont transformés "directement" (ou au moins plus vite qu'il ne faudrait) en graisses. D'où la tendance au surpoids, et à l'obésité (CQFD...).

Le risque, à long terme, est l'apparition d'une insulinorésistance, et donc éventuellement d'un diabète.


YOUPI !!!!

 

En soi, ça fait flipper. D'ailleurs, j'ai commencé par faire l'autruche et ignorer cette histoire pendant quelques mois. Mais au rendez-vous suivant, elle est revenue à la charge. Et là j'ai compris que je tenais une explication à toute mon histoire de surpoids, de difficultés alimentaires, d'incompréhension, d'impuissance,de culpabilité...

J'ai pleuré longtemps dans le cabinet de cette dame qui venait de me faire comprendre que non, je n'étais pas une mauvaise fille qui était incapable de maigrir parce qu'elle n'avait pas assez de volonté.

Juste une fille qui avait une maladie.

Juste une maladie, bordel.

Juste une maladie.

Bordel.

Juste une révolution...

 

Et des solutions. Ça tient en deux conseils simples :

  • supprimer totalement tous les sucres ajoutés : tout ce qui est préparé avec du sucre (bonbons, gâteaux, patisseries, biscottes, confiture...), mais aussi pain et pâtes si elles ne sont pas complètes, miel... (est-ce que ce sont les "sucres simples" ?). Par contre on peut manger des fruits frais ou secs et des "sucres lents" à condition que ce soient des céréales complètes ou au minimum semi-complètes.
  • essayer de faire 1/2 heure de marche rapide par jour (pour savoir si c'est "assez rapide" : il faut avoir assez de souffle pour parler, mais pas pour chanter).

Deux remarques :

- Le premier a l'air difficile à tenir, mais si on a l'idée qu'on "se fait du mal" en mangeant quelque chose de sucré, ça aide beaucoup : on en a beaucoup moins envie !

- Ça a l'air de conseils "génériques" à toute personne qui veut maigrir... Sauf que la marche quotidienne, je l'ai fait longtemps, longtemps, et sans résultat. Sauf que pour un "rééquilibrage alimentaire" classique, on vous parle beaucoup des graisses, au moins autant que du sucre. Et que moi  la restriction de graisses et de sucres j'avais testé, mais je ne l'avais pas tenue longtemps : en fait je pense que j'avais déjà une alimentation normale, et que du coup en enlever c'était trop difficile à tenir. Que celui ou celle qui n'a pas d'OPK s'abstienne, s'il vous plaît, de commenter de façon peu réfléchie et éventuellement désobligeante.

 

 

J'ai arrêté tous les sucres ajoutés ou presque (pas le pain blanc... c'est compliqué pour moi, mais je vais peut-être m'y mettre car l'efficacité de la chose me motive). Le début a été difficile, mais au fur et à mesure ça devient plus naturel. J'ai moins envie de sucre, je me tourne spontanément vers le salé. J'ai eu un peu peur au début de compenser avec des trucs gras, mais j'ai décidé de ne pas me prendre la tête avec ça et de ne pas me restreindre par ailleurs (en restant raisonnable hein !).

 

C'était il y a 1 mois.

J'ai perdu 1 kg. Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est un kilo avec lequel je luttais depuis plus d'un an, à coup de privations, frustrations, déceptions et auto-flagellations. Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est une victoire colossale pour moi.

Je suis à 500g de mon poids avant grossesse, sur la pente descendante, et ça me fait un bien fou...

 

 

Voilà, c'est mon retour d'expérience sur cette histoire d'OPK et d'insulinorésistance.

J'aurais aimé trouver cette info il y a quelques années. Pour mon bien-être moral, et pour épargner à mon corps quelques années de sucre dangereux pour moi. Tout le temps où on sait est du temps gagné sur le diabète...

 

Je voulais faire un article court et factuel pour donner l'essentiel de l'info seulement, je n'y suis pas arrivée. Tout ça me touche de trop près, je ne sais rien enlever dans ce texte que je sais pourtant trop long.

Jespère n'avoir découragé personne de lire juqu'au moment intéresant.

J'espère qu'une personne, au moins, tirera un bénéfice de ce que j'ai posé ici.

 

 

PS : toi qui me lis pour la première fois, va voir s'il te plaît l'avertissement en bas de page. Juste au cas où. (et, peut-être, si tu me connais, abstiens-toi de lire le reste du blog ?)

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commentaires

G
Moi aussi opk pourtant je suis très mince. Absence d'ovulation pour moi. Aucun médecin ne veut me tester pour l'insulino résistance pourtant c'est dû à se trouble qu'on est OPK même en étant mince. oui oui. Donc je mange IG bas et zéro sucre. la phase de désintox est difficile. je suis suivie pour traiter mon infertilité. Ne pas arriver à tomber enceinte ça c'est le plus difficile pour moi. et l'acné aussi ...
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L
Juste un petit mot pour te dire merci de partager ces informations ! :)
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K
<br /> Merci beaucoup pour cet article formidable ! <br /> <br /> <br /> J'ai été diagnostiquée OPK en novembre 2013 et entre 2008 et maintenant, j'ai pris 45kg. Jusqu'à novembre dernier, je ne comprenais pas d'où me venait ce poids. Certes, j'ai eu une dépression qui<br /> en a induit au moins 10 mais les 35 restants ne proviennent pas de là, je n'ai jamais eu une alimentation propice à l'obésité, j'ai toujours marché pendant des heures (j'éclate quotidiennement la<br /> demie-heure préconisée) et pourtant, j'enflais comme un balon. <br /> <br /> <br /> Et puis, comme toute femme nouvellement diagnostiquée OPK, j'ai cherché sur Google à quoi je devais m'attendre en plus de ce que m'avait expliqué le gynécologue (je précise que ce diagnostic a eu<br /> lieu après avoir changé de gynéco, le précédent me considérait juste comme une grosse baleine qui devait maigrir un point c'est tout). Et j'ai lu à plusieurs endroits qu'effectivement, le SOPK<br /> peut induire une obésité ! Je suis soulagée moi aussi de ne pas être fautive, d'être victime d'une maladie, une saloperie de maladie, certes, mais une maladie dont je ne suis pas responsable<br /> ! <br /> <br /> <br /> Actuellement, j'essaie d'avoir un enfant, à l'origine, nous en voulions 4 mais je revois mes attentes à la baisse pour me préserver d'une déception... En tout cas, votre blog me met du baume au<br /> coeur, pour chaque femme OPK qui parvient à tomber enceinte, je me sens victorieuse et fière. Félicitations !<br />
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B
<br /> Et j'ajoute l'acné... En tout cas pour ma part.<br /> <br /> <br /> Pour l'hirsutisme, sous contraceptif ma gynéco m'avait donné un traitement associé, encore fait-il vouloir prendre la pillule...et ne pas avoir de désir d'enfant.<br /> <br /> <br /> Pour la tendance au surppoids, tu as fait un super résumé  ! Merci<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br />  <br />
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F
<br /> quelle sacrée rencontre!<br /> <br /> <br /> quelle piste!<br /> <br /> <br /> quelle réussite!<br /> <br /> <br /> Une explication qui deculpabilise et qui offre une solution! <br /> <br /> <br /> J'ai aussi modifié mon alimentation depuis que je suis enceinte, je mange aussi pates/riz/ blé/ pain= le tout est complet. Pour des questions de transit mais aussi pour leur nature bénéfique,<br /> dixit mon homeopathe-acupuncteur!<br /> <br /> <br /> Il y a aussi d'autres "bonnes" céréales. Je ne me souviens plus du non mais en allant dans un magasin bio, tu devrais avoir des cosneils, y compris pour acheter de "bonnes" farines pour cuisiner<br /> quiche, gateaux etc...<br /> <br /> <br /> je te souhaite un joli chemin sur cette pente descendante <br /> <br /> <br /> bises<br /> <br /> <br />  <br />
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???

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2005 ou à peu près : MonHomme veut une maison à nous, un bébé, peut-être même un mariage ?

2005 à 2007 : je freine, j'hésite, peur du grand saut... peur de moi-même, au fond

2007 : arrêt de pilule : je n'ai plus (trop) peur

2008, début 2009 : cycles aléatoires, thermomètre, Clomid, Hunher et autres joyeusetés font notre quotidien

mai 2009 à juin 2010 : 5 IAC, avec pauses plus ou moins longues, pas le moindre +

septembre 2010 : FIV 1, négative (mais 9 "bons" embryons, dont 7 congelés) (Chapi et Chapo)

novembre 2010 : TEC 1.1 négatif (Tic et Tac)

janvier 2011 : TEC 1.2 négatif, fin de FIV 1 (Zorro)

mars 2011 : FIV2 négative (Tom-Tom et Nana), 7 congelés

juin 2011 : TEC 2.1 négatif (les Trois Mousquetaires)

août 2011 : mariage, journée inoubliable !

sept/octobre 2011 : TEC 2.2 négatif, fin de FIV 2 (Nicolas et Pimprenelle)

janvier/février 2012 : FIV 3 : 5 embryons, 3 tranférés (sans petit nom)

6 février 2012 : PDS à 56 !!!!!!!!!

9 février 2012 : 103

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