Promenade quotidienne.

Bébée, dans sa poussette, machouille consciencieusement un bidule bleu en plastique qu'elle aime d'amour.

Maman (moi) (maman = moi... dingue...) admire sa progéniture, tout en guettant l'envol du bidule bleu (qui ne saurait manquer de se produire) dans l'espoir de le sauver d'une chûte peu hygiénique dans, au choix, une bouse de vache ou une crotte de chien.

- Aloooors Titona jolie, il est booooon bidule bleu ?

- GGGBVVVVVVVV !!

- Supeeeeeer !

Bidule bleu prend son envol, Maman (= moi toujours, dingue !) le râte et bidule bleu atterrit dans une flaque boueuse (bidule bleu était facétieux aujourd'hui).

- Rho, Titona, il fallait pas le balancer ! Maintenant, je le range. T'as plus rien à machouiller, tant pis.

- GGGBVVVVVVVV AAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!

Maman reste inflexible et planque bidule bleu sous le siège de Bébée.

100 mètres de silence.

Bébée cherche bidule bleu, mais ne le trouve pas.

Bébée cherche une alternative, et la trouve.

Bébée enfourne une demi-douzaine de doigts dans sa bouche.

- Rho, Titona, t'es trop forte.

- mmmmmm...

- Mais oui : le coup des doigts, c'est génial...

- rrrmmmmmm ?

- Ben : l'avantage des doigts, c'est qu'on les a toujours à portée de main !

La dernière phrase a été prononcée avec une spontanéité absolue.

C'est quelques mètres plus loin que j'ai réalisé.

Je suis un génie, voilà tout.

En 6^ème, les profs de SVT apprennent à leurs élèves les rudiments de la recherche scientifique :

• commencer par émettre une hypothèse (ex : une plante a besoin d'eau pour vivre)
• faire une expérience permettant de valider ou d'invalider cette hypothèse (ex : mettre deux plantes dans les mêmes conditions sauf que l'une aura de l'eau et pas l'autre)
• observer le résultat de l'expérience (ex : constater que celle sans eau crève et que l'autre survit)
• conclure (ex : oui, une plante a besoin d'eau pour vivre)

Hypothèse :

Ce vendredi, 15h30.

Titona est dans mes bras, pépère mémère.

BM se place à environ 30 cm sur sa gauche, et appelle, très fort : " Titona !! " (en disant son prénom, en vrai).

Titona, pas con, tourne la tête vers ce bruit dérangeant surprenant. (non sans avoir préalablement sursauté).

Puis, comme elle a une bonne nature, elle sourit à sa grand-mère.

Laquelle s'exclame aussitôt :  " Oh, tu as vu !! Elle reconnaît son prénom quand je l'appelle !! ".

Je rappelle ici que ma fille, bien que géniale au sens premier du terme, n'a pas encore 5 mois. Donc, là, je doute un peu. Et je l'exprime. 

" Vous savez, hein, elle n'a que 5 mois..."

Regard réprobateur, limite scandalisé, de BM : QUOI ??? j'ose mettre en doute les capacités de sa petite-fille ??? BLASPHÈME !!! 

Je n'ai pas pu m'empêcher d'insiter...

" Vous savez, je parie que si vous l'appelez "Saucisse", au lieu de "Titona", elle réagira avec le même enthousiasme."

Je vous laisse imaginer la réaction de BM.

À ce niveau, j'ai bien senti que j'étais au delà du blasphème. Le regard qu'elle a posé sur moi, à la fois stupéfait et outré, disait clairement : SACRILÈGE !!!!!!!!!!   (oui, j'ai cherché dans le dico la différence entre blasphème et sacrilège : le sacrilège, c'est pire)  

La conversation s'est arrêtée là, tellement elle ne trouvait pas ses mots.

Expérience et observation 

Bé oui... forcément...

Dimanche, 13h. Est-ce parce que c'était l'heure de l'apéro, et que cette enfant me prive d'apéro depuis maintenant un an et trois mois exactement, que j'ai basculé en mode "mauvaise mère" ? En tous cas, je l'ai fait.

J'ai dit à MonHomme : " Appelle ta fille, par son prénom."

Lui n'a rien vu venir, il l'a appelée, elle s'est retournée pour le gratifier d'un sourire à tomber par terre. Com' d'hab.

Vous voyez venir la suite...  " Maintenant, sur le même ton exactement, tu vas l'appeler "Saucisse !" "

À sa réaction, j'ai su que j'avais bien fait de l'épouser.

Ça a commencé au coin des yeux, ça s'est propagé sur ses joues de haut en bas, pour finir en un sourire canaille absolument ravi. Genre : "rho, oué, trop bien tellement c'est nul : on va faire ça ! "

Et il l'a appelée. Saucisse.

Et ma fille s'est retournée, et l'a gratifié d'un sourire à tomber par terre.

Com' d'hab...

Conclusion :

Ma fille se prend pour une saucisse.

C'est beau la science quand même.

J'ai un problème.

Je crois que ma MimiChat est une junkie.

Il y a 2 ou 3 mois, MonHomme a eu mal à la tête, et pour se soigner il s'est mis deux gouttes d'huile essentielle de menthe poivrée sur le front (au passage, sachez que c'est un peu fort mais efficace).

MimiChat, fort intéressée de voir son patron tranquillement allongé sur le canapé, est venue le piétiner un peu, puis, attirée par l'odeur, lui a léché le front. Et est devenue folle.

Elle s'est mise à courir partout, à miauler désespérément, à sortir les griffes quand on voulait l'attraper... bref, un coup de folie d'un bon quart d'heure. MonHomme, affolé lui aussi et terriblement désolé, l'a porté sur mes genoux et est allé se flageller car il pensait l'avoir empoisonnée.

Pendant l'heure suivante, elle est restée complètement apathique, sonnée, assise au milieu d'une pièce sans aucune réaction. MonHomme, de plus en plus abattu.

Entre temps, internet nous a informés qu'il suffit de quelques gouttes d'huiles essentielles pour tuer un chat... et MonHomme a hésité à aller se dénoncer à la gendarmerie.

Nous avons passé la nuit à surveiller régulièrement la minette, qui dès le lendemain a retrouvé une attitude complètement normale : OUF !

Inutile de vous dire qu'on a sagement rangé la fiole de menthe poivrée hors de portée de MimiChat.

Et puis ce matin, MonHomme a eu à nouveau mal à la tête. Alors, il a vérifié que la minette était dehors, puis a ressorti la menthe pour en mettre sur son front.

Un moment après, elle est rentrée, est allée droit sur MonHomme et a tenté fébrilement de lui lécher le front.

Même qu'elle tentait par tous les moyens d'écarter mes mains, qui lui interdisaient l'accès à sa tête.

Même qu'elle mettait des coups de boule à mes doigts.

Même qu'elle a mis les griffes, ce qu'elle ne fait JAMAIS.

Même que quand je l'ai fichue à la porte de la chambre, elle a miaulé plaintivement, ce qu'elle ne fait jamais.

Même que quand je suis sortie de la chambre, elle est venue me lécher les doigts.

Même qu'elle essayait de me lécher les doigts PENDANT que je me lavais les mains.

Voilà, je suis obligée de me rendre à l'évidence : ma minette est une junkie.

Elle finira en prison, et nous irons lui porter des croquettes en couleur parce qu'elle n'aime pas les croquettes marrons.

Et franchement, si je suis incapable d'empêcher mon chat de tomber dans l'addiction menthesque, comment voulez-vous que je protège ma tortue de l'addiction chocolatesque, hein ????

Considérant

• que le stress est hautement préjudiciable à la réussite d'un traitement de PMA ;

• le bien être sans nom généré par la vibration ronronnesque sur le ventre endolori post-ponction de la pmette ;

• le pic d'endorphines provoqué chez la pmette et SonHomme en pleine séance de "Ta da da la la la la laaaa" lorsque MimiChat se mêle de miauler à chaque fois que la pmette s'arrêter de chanter, et ce en rythme s'il vous plaît !

• l'aide au lever (non négligeable en temps de haute fatigue pmesque) constituée par le premier ronron matinal, là, contre l'oreille, sitôt le réveil arrêté vers 6h52 ;

• le benfait des rires quotidiens provoqués par les mines de ladite MimiChat, ses attaques aussi subites qu'imprévisibles sur les chaussettes ou les pantalons qui passent à sa portée (ou pas...), ou ses bonds incroyables pour se jucher sur la paroi de la douche (c'est pas possible un jour elle va la râter et prendre une fantastique gamelle...) ;

• la distraction (plus que salutaire en fin de DPO) lorsque MimiChat sort pour la première fois dans la neige (25cm pour une première sortie, pas mal...), secoue nerveusement la patte arrière gauche à chaque pas (ça doit être un peu froid), bondit et s'enfonce dans une neige super légère, donne un coup de patte en surface, fait s'envoler des flocons, tente de les rechopper en vol, nous regarde d'un air surpris quand elle n'y arrive pas...

• l'effet stabilisateur de la présence de la minette sur l'humeur de l'Homme, grand angoissé de nature et encore plus en DPO ;

• le bonheur tout simple lorsque MimiChat vient se lover contre moi sur le canapé / le fauteuil / le lit juste parce qu'elle m'aime (oui, elle m'aime), et qui me fait oublier le reste ;

• l'agacement mêlé de " Oh mais que c'est mignon ! " lorsque MimiChat vient se placer juste entre mon livre et moi, quelle que soit la position dudit livre ;

• et plus globalement, le bien-être général, l'apaisement, l'effet anti-stress garanti par la présence de notre petit bestiau tout-doux tout-gentil tout-parfait ;

• le coût somme toute modique de l'entretien d'un chat (environ 7€/mois selon mes calculs, soit 84€ par an) face au prix de la PMA ( 1 an de MimiChat = même pas un quart de recharge de P*uregon !!! )

Je lance une pétition :

Si vous aussi vous considérez que les croquettes et la litière de votre chat devraient enfin être pris en compte dans le 100% remboursé de la PMA, manifestez vous !!!

PS : PDS demain, mais les conditions climatiques un peu compliquées risquent de m'empêcher de rentrer à la maison demain soir (neige + verglas = trouille). Donc, s'il n'y a rien ici demain soir, ça voudra juste dire que je suis coincée ailleurs, où il ne me sera guère possible de poster.

Ah, attendre, attendre...

Hé hé hé...

Je pouvais pas laisser passer ça, hein, vous vous en doutez bien !

Le mois dernier on a eu le 09/10/11, c'était joli aussi (mais le châton a dédaigné cette jolie date et a préféré la veille : il ne serait donc pas parfait ce petit ?)

Bref, on est le 11/11/11 !!!

Faut que je me dépêche, je veux poster à 11h11...

(je viens de faire le calcul : vous savez comment s'écrit 111111 en base 2 ? ben ça s'écrit 1111 !!!!!)

Les filles, aujourd'hui 11/11/11 à 11h11 et 11 secondes, je pense officiellement à vous mes élèves de 6^ème2, avec qui j'ai fait le pari de nous retrouver par la pensée, à cette heure précise, depuis notre glandouille de jour férié.