J'aurais voulu un mariage joyeux, complètement.
J'aurais voulu un mariage avec tous ceux qu'on aime autour de nous.
J'aurais voulu un mariage sans arrière-pensée.
J'aurais voulu des rires et des chants, des sourires entiers.
J'aurais voulu une journée qui reste dans les mémoires par sa lumière.
J'aurais voulu des regards émus et des batailles d'eau.
J'aurais voulu des sourires à tous les étages.
J'aurais voulu dire notre amour sans aucune larme en arrière-plan.
J'avais fait tout ce qu'il fallait, du moins tout ce que je pouvais.
J'avais même acheté des pistolets à eau.
La vie nous a fait un tour de con.
Un oncle de MonHomme est mort ce matin.
Vous savez : le pilier d'une famille, celui auquel on a recours quand il y a un problème, celui qui rassure en toutes circonstances, celui qui, en quelques mots, remet les ados en révolte dans leurs baskets, celui qui vous sourit avec une bienveillance sans limite, celui dans les yeux duquel vous sentez toute la tendresse qu'il dispense à ses proches, celui auquel vous avez donné votre affection sans réserve, ne serait-ce que pour le regard qu'il porte sur l'homme que vous aimez, celui dont vous pensez "J'ai de la chance de l'avoir près de moi", celui qui est HEUREUX, en majuscules discrètes, d'aller au mariage d'un neveu qu'il aime, sans façons.
Ben ce matin, il ne s'est pas réveillé.
On l'enterre vendredi.
On se marie samedi.
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