Retour au boulot : beaucoup de choses à faire, peur d'en faire trop, dodo très très tôt.
Et aussi : j'ai annoncé LA nouvelle à diverses personnes :
- mon chef, pour des raisons voyagesques : il m'a chaudement félicitée, ce gars est réellement adorable.
- ma gestionnaire, pour raisons voyagesques aussi (elle n'était au courant de rien) : elle a bien rigolé, puis m'a gentiment félicitée, avant de me maudire (il y a mon nom sur tous les papiers officiels, toutes les réservations...)
- la collègue qui me remplace pour le voyage, avec qui je m'entends très bien mais à qui je n'avais pas parlé de nos galères : elle m'a fait un sourire tout plein de chaleur qui m'a fait penser qu'elle soupçonnait nos difficultés, et a ajouté : "alors maintenant tu prends soin de toi hein !"
- une ex-collègue, amie, croisée par hasard : soutien précieux même si on avait rarement l'occasion de se rencontrer, maman d'une "bébé FIV" de 24 ans aujourd'hui. Pendant tout notre parcours, elle a toujours trouvé le mot juste au moment juste, elle s'est toujours intéressée sans s'immiscer. Bref. J'ai pleuré sur le parking en lui disant, elle a pleuré aussi. À elle, j'ai pu dire que oui, peut-être que ça a marché ce coup-ci parce que j'étais plus détendue, plus détachée... chose qui me hérisserait si qui que ce soit d'extérieur à nos galères me le suggérait. Bref. J'étais heureuse de la croiser aujourd'hui, heureuse de le lui dire moi-même, de vive voix. C'était un joli hasard.
J'ai aimé toutes ces réactions, il me tarde de l'annoncer au monde entier !!
Je me suis demandé sur quels critères je suis prête à le dire à certaines personnes et pas à d'autres. En fait, c'est simple : je suis prête à le dire à ceux dont je serai capable d'assumer le regard si jamais finalement ça foire...
Et enfin : prochain RDV chez notre "nouvelle" gynéco (conseillée par notre "vraie" gynéco en arrêt maladie) le 14 mars, soit dans 15 jours. (à noter : accueil charmant de la secrétaire, qui m'a immédiatement proposé un RDV à une date qui me convenait parfaitement alors que j'avais un peu peur de devoir lutter)
J'envisage d'aller voir mon généraliste avant, car pour l'instant on m'a dit que je suis enceinte mais on ne m'a donné aucun conseil... par exemple, personne ne m'a dit que jene devais pas boire d'alcool : c'est tout con, hein, mais je me dis que si on ne m'a pas dit ça, il me manque peut-être d'autres infos importantes!
J'ai failli oublier, tellement cette évidence s'est imposée et a été assimilée avec naturel :
Cette nuit, je me suis réveillée brusquement, avec une phrase qui me frappait de plein fouet : lumineuse, bienfaisante, définitive.
" Cette grossesse me rend mon identité."
Je me suis rendormie immédiatement, et cette phrase tout simple était toujours là au réveil.
Et c'était bon !